Lointaines heritieres des amantes chantees par les elegiaques, les femmes que font revivre les poemes latins tardifs en ont garde la beaute et l'esprit. Tantot volages et tantot chastes, tantot meres et tantot vierges pures, elles incarnent une facette meconnue de l'Antiquite, celle d'une epoque ou l'heritage litteraire classique s'accorde encore harmonieusement avec les exigences de la foi nouvelle. Qu'ils soient paiens ou chretiens, les poetes se rejoignent plus souvent qu'on ne le pense dans une celebration commune du corps feminin, grace a toutes les ressources d'une poetique de la profusion.